jeudi 5 octobre 2023

Anne'telier d'écriture

 Fille d'écrivain, j'ai baigné dans les mots, j'ai vogué dans les phrases, j'ai surfé entre les virgules. Mais, si l'Auteur qui est aussi mon créateur a toujours été artiste, la maîtresse que je suis a toujours été trop scolaire. Pour écrire, il me faut une consigne bien claire, des contraintes qui bordent, des réglés qui rassurent. Alors, j'écrivais peu régulièrement et surtout dans des carnets préremplis de consignes. Parfois, la rage ou la mélancolie débordait cependant de moi et quand ça déborde le sang bout et devient encre.

L'an dernier, j'ai commencé à fréquenter une librairie devenue chère à mes yeux, refuge rassurant. Les libraires m'ont proposé un atelier d'écriture animé par une certaine Anne. Me retrouver en groupe de loisirs ne m'était pas arrivé depuis que je ne monte plus sur scène et cela ne me rassurait pas surtout face à une feuille blanche. J'ai alors proposé à Lisa, ma toute petite sœur d'amour de me rejoindre dans cette folie. Ma Lisa qui me suivrait partout les yeux fermés a évidemment accepté. Nous avons donc franchi les portes de Vagalume pour y rencontrer un groupe bien éclectique.

Autour d'un jus de fruits fraîchement pressé par l'adorable libraire, j'ai dégainé mon petit carnet rose pailleté et je me suis laissé guidé par les premières consignes d'Anne sur un fond d'Ennio Morricone. Les sourires complices de Lisa, les « wawawa » amusants de Martine et la bienveillance de l'écoute du groupe m'ont convaincu. Ce moment allait devenir un précieux rituel sororal.

Depuis, je peux dire que j'ai recommencé à écrire. Les mercredis d'écriture sont devenus des moments attendus même si le lieu a changé. Ecouter les récits saveur d'Orient de Saousan, les phrases philosophiques de Jacques, les souvenirs d'enfance d'une Martine qui s'émerveille et redécouvrir ma sœur par ses mots sont une vraie parenthèse enchantée.


Dans mon salon, 05-10-23


Fête estivale de Cannes

Je suis à l'université, je me suis fait une bande de copines. Nous parlons vacances et j'explique que ma dépendance m'a toujours empêchée de faire des choses sans mes parents. Qu'à cela ne tienne, elles me disent. Apprends-nous à nous occuper de toi et on s'en va !

Je suis stupéfaite. Dormir loin de chez moi et sortir de mon fauteuil sans mes parents ni mon conjoint me semble inimaginable. Mais nous voilà déjà dans le train pour Cannes. Destination que je connaissais déjà en couple.

Quelques jours hors du temps où le handicap et la dépendance n'ont qu'à bien se tenir. Toutes étudiantes que nous sommes, nous nous nourrissons de chips et de rillettes de thon.

On se baigne, on boit des cocktails et surtout on rit qu'est-ce qu'on rit !



Librairie Traits d'union le 20/09/2023

Déjà fini ?

Chaque année, alors que pleins d'enfants étaient si heureux de la fin de l'école et de brûler leurs cahiers, Caroline et moi demandions déjà à nos parents la date à laquelle nous irions acheter les fournitures scolaires.

Le jour J dans le grand temple de la surconsommation, nos parents allaient faire leurs courses de leur côté et nous donnait rendez-vous une heure plus tard. Lâchées dans les immenses rayons avec notre liste à la main, nous ne savions plus où donner de la tête. Odeur de cuir des cartables neufs, trousses aux mille couleurs et agendas en tous genres. D'abord, nous nous occupions du moins intéressant : banals cahier 24x32, copies doubles et autres crayons HB. Venait ensuite le plus excitant : le choix de l'agenda, de la trousse, du classeur et du stylo-plume. Grandissant dans une famille de la classe moyenne, nos aspirations restaient raisonnables. Stylo plume Poivre blanc oui mais alors classeur de la marque du magasin. Agenda Chipie oui mais trousse de l'an dernier.

Prendre un classeur avec de jolis dessins puis vite le reposer car celui d'à-côté est bien plus « stylé ». Regarder à nouveau le stylo-plume choisi mais, comble du malheur, ne plus savoir si c'est le plus beau du rayon.

Vite regarder l'heure, papa va avoir fini ses courses. Bon on va garder le stylo mais prendre l'agenda L'étudiant comme ça on sera « stylées » comme des lycéennes. Une fois rentrées, on déballe tout avec frénésie. On prend une feuille de brouillon pour tester les feutres et les crayons de l'an dernier. On garde, on jette, on remplit notre cartable qui sent le plastique des nouveaux emballages.

Ca y est, on est prêtes. Plus qu'un mois avant la rentrée. En attendant, on va faire notre cahier de vacances en essayant de ne pas le finir trop vite..

Le fondant au chocolat

C'est l'été et les soirées s'allongent. Ce soir, on fête la dépendaison de crémaillère de la GDCM. On y emmène Olivier pour la première fois alors ce sera après-midi pâtisserie en famille ; une nouvelle famille.

Nous allons d'abord au supermarché acheter les œufs, le chocolat et les Smarties nécessaires. Mais, soudain, malheur !, on s'aperçoit qu'il n'y a pas de moule assez grand dans les rayons.

Nous voilà donc tous les trois à Bricorama pour trouver le bon moule et, au passage, bons clients que nous sommes, écouter le speech d'une conseillère Thermomix en goûtant son brownie et sa citronnade bien fraîche.

Mais que fait-on à traîner là alors que notre gâteau doit avoir cuit et refroidit pour dans une heure ? Après une petite accélération, me voilà avec Olivier dans la cuisine. Je le guide pour le bain-marie. Mon mari a vite fait de venir nous surveiller puisque mon premier bain-marie il s'en souvient. Voilà ensuite Olivier en train de casser les œufs et Grégory en train d'y plonger les doigts pour y récupérer les coquilles.

Lassé de remuer, Olivier passera vite la main à Greg. Greg finira et enfournera pendant qu'Olivier léchera la cuillère de chocolat fondu puis raclera les bords du saladier avant de me mettre la cuillère dans la bouche.

Une petite vingtaine de minutes plus tard, le fondant est cuit. Il refroidit puis Olivier le couvre de Smarties. La cuisine ressemble à un champ de bataille bien après la bataille mais la mission est accomplie. Notre famille toute neuve et toute tordue pourra régaler les copains.


Librairie Vagalume, le 28 juin 2023

Ecrire sur un objet important ; écrire sur son prénom

Mon alliance : je la porte depuis le 26 septembre 2015. C'est une bague qui me ressemble. Elle n'était pas vendue au rayon alliance....